QU’EST CE QU’UNE CRUE ?

    Une crue est un phénomène naturel caractérisé par une montée plus ou moins brutale du niveau d’un cours d’eau. La quantité d’eau qui s’écoule dans la rivière est alors plus importante (augmentation de son débit, exprimé en m3/seconde)

    LES CRUES

    nécessaires à la vie des cours d’eau

    Les crues sont des phénomènes naturels, nécessaires à la vie des cours d’eau qui est faite d’alternance entre les périodes de hautes eaux et les périodes de basses eaux.

    Cette alternance permet l’auto-curage des lits, la régénération des espèces végétales et animales et joue un rôle d’enrichissement des terrains en matières organiques, grâce au dépôt des matières en suspension charriées par les eaux. Par la dynamique qu’elles installent, les crues modèlent les fonds de vallées. Elles créent une mosaïque de paysages (marais, bras morts, prairies inondables) favorable à la présence d’une faune et d’une flore riches et variées.

    La nappe d’accompagnement du cours d’eau (nappe souterraine) est également impactée par les crues : en règle générale, le cours d’eau a des échanges avec cette nappe souterraine. En période de crue, une partie de l’eau de la rivière s’infiltrera pour recharger la nappe tandis qu’au contraire, en période d’étiage (basses eaux), le débit du cours d’eau sera soutenu par une réalimentation en eau en provenance de la nappe.

    Les crues historiques de l’Hers

    16 JUIN 1289
    Crue dévastatrice de l’Hers ayant détruit l’ancienne ville de Mirepoix, située, selon les historiens, au Nord de l’Hers. Elle fut ensuite reconstruite au sud de l’Hers, le cours d’eau, suite à la crue, s’étant probablement dévié vers le nord de la plaine (des écrits témoigneraient d’une position de l’Hers plus au sud avant la crue).
    16 JUIN 1289
    23 JUIN 1875
    Plus forte crue connue de l’Hers (crue centennale), avec 4,41 m au-dessus de l’étiage au pont de Mirepoix notamment, due à de forts cumuls de pluie entre mai et juin.
    23 JUIN 1875
    1917
    Crue de l’Hers Vif (crue cinquantennale) ayant provoquée la rupture de la chaussée des Forges de Manses à Besset ou l’inondation de Gaudiès notamment.
    1917
    MAI 1977
    Le débit mesuré à Mazères (1070 m3/seconde), confère à cette crue une fréquence cinquantennale. L’Hers sort de son lit et inonde en partie sa plaine.
    MAI 1977
    JANVIER 1981
    Crue d'hiver généralisée, d'origine méditerranéenne, avec un débit de 1100 m3/s à Mazères et une cote de 2,24 m sous le pont de Mirepoix. Les principales zones touchées dans le bassin versant de l’Hers sont les parties basses de Chalabre, Camon, le hameau de Dreuil, les Seigneuries, Gaudiès, des habitations isolées à Belpech, Molandier, ...
    JANVIER 1981
    Juin 2014
    Dans la nuit du 13 au 14 juin 2014, une crue éclair de l'Hers amont est provoquée par deux gros orages successifs bloqués sur le Pays d'Olmes. A Bélesta, la crue est évaluée comme une crue cinquantennale mais devient en aval de moindre importance, provoquant néanmoins des dégâts jusqu'à Chalabre.
    Juin 2014
    Janvier 2020
    Lors de la tempête Gloria, des pluies intenses durant deux jours consécutifs sur les versants audois du bassin de l'Hers, ont provoqué, le 22 janvier 2020, une crue importante des affluents de l'Hers que sont le Chalabreil, le Blau et l'Ambronne. Ces affluents sont venus à leur tour grossir le débit de l'Hers Vif provoquant une crue importante en aval (2,12m sous le pont de Mirepoix).
    Janvier 2020

    NOTION DE CLASSEMENT DES CRUES

    On associe à la notion de crue, la notion de période de retour de crues (crue décennale, centennale, etc.) : plus cette période est longue, plus l’évènement est rare et plus les débits sont importants.

    Une crue centennale est une crue théorique calculée à partir de l’analyse des crues passées qui a une chance sur 100 de se produire chaque année. Une crue décennale aura donc 1 chance sur 10 de se produire chaque année. Les crues décennales sont donc une référence pour des crues de moindre ampleur qui se reproduisent, statistiquement, avec une période de retour assez courte. Les crues centennales, quant à elles, sont exceptionnelles par leur ampleur. Mais rien n’empêche qu’elles aient lieu, par exemple, trois années de suite puis ne plus se produire pendant une période bien plus longue que la période statistique de retour. Il s’agit donc d’une probabilité statistique permettant un classement de l’importance des crues passées et à venir.

    La « crue de référence » pour établir les Plans de Prévision du Risque Inondation est la plus forte crue connue sur le bassin versant ou bien la crue centennale si elle apparait plus importante (crue théorique modélisée en bureau d’études). Pour l’Hers, la crue de référence est celle de 1875.

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